jeudi 5 mai 2011

Portrait d'une jeunesse volontaire (1)

Se rencontrer. S'apprécier, s'aimer (ou pas!). Partager cette aventure incroyable qu'est notre SVE en Moldavie. Et rentrer enrichis par toutes ces rencontres.

J'ai décidé de garder une trace de tous ces visages à travers une galerie de portraits et des interviews qui font échos à mes propres questionnements.

Portrait de famille.




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 Aurélia, 27 ans, Nouvelle Calédonie (TOM, France), SVE de 6 mois


Peux tu, en quelques mots, me dire ce que tu faisais avant ton SVE ?
Je travaillais dans un lycée à Nouméa (Nouvelle Calédonie).

Pourquoi as-tu décidé de partir en SVE et particulièrement en Moldavie?
Je voulais changer de vie, découvrir l'Europe de l'Est, avoir une expérience de travail avec les enfants et apporter un peu mon aide et un peu de sourire.

Quel était ton projet en Moldavie ?
Je travaillais dans un centre d'animation pour enfants.

Quels sont tes projets à ton retour ? Est-ce que ce SVE a changé tes projets d'avenir?
Dans un premier temps, avant de rentrer en Nouvelle Calédonie, je pars en voyage au Nepal pour m'initier au yoga. Et ensuite à mon retour retrouver un travail pour pouvoir me refaire un peu d'argent et si j'ai la possibilité, j'aimerais grâce à cette expérience pouvoir peut-être m'orienter vers un centre d'animation, ou autres... à voir... enfin en tous cas avoir des contacts relationnels.

De quoi rêves tu pour ton avenir?
Je me vois bien ouvrir un salon de thé un peu zen... où justement il y aurait un parc pour les enfants et les parents pourraient se détendre tranquillement en dégustant du thé sur fond musical. Ce qui m'attire c'est le côté relationel, rencontrer des gens...

Qu'est-ce que tu retiendras en particulier de cette expérience ?
Cette expérience m'a permis de faire des rencontres simple et inoubliables. Je me sens un peu plus positive quant à mon avenir et je relativise mieux... surtout ça donne très envie de partager et de voyager encore plus.

Elise, 31 ans, France (Paris), SVE de 6 mois

Peux tu, en quelques mots, me dire ce que tu faisais avant ton SVE ?
Alors, avant de venir en Moldavie j'étais intermittente du spectacle, je faisais du montage vidéo. Je monte des documentaires, des émissions télé...

Pourquoi as-tu décidé de partir en SVE et particulièrement en Moldavie?
C'était un bon plan en fait, on voulait partir de Paris 6 mois (avec PO son compagnon) et c'était un plan super confortable car on pouvait faire un voyage qui avait du sens sans avoir à débourser d'argent. C'était une prise de risque minime en fait pour nous parce qu'on bossait et on se demandait comment on allait réussir à faire cette pause sans dépenser trop de sous. Et puis, pour moi ça avait du sens, plutôt que d'aller en Australie avec mon sac à dos et prendre des photos des aborigènes et acheter des colliers en perles. Je suis plus dans la rencontre, j'avais envie de rencontrer et de comprendre un peu le pays dans lequel j'allais arriver et je pense que c'est ce qu'il s'est passé.

Quel était ton projet en Moldavie ?
J'ai travaillé dans un centre social et d'animation pour enfants et adolescents. On était 3 volontaires pour 30 à 40 enfants par jour.

Quels sont tes projets à ton retour ?
Je reprends mon travail de monteuse.

De quoi rêves tu pour ton avenir? Est-ce que ce SVE a changé tes projets d'avenir?
Dans ma tête ce n'est pas encore très clair...Cette expérience en Moldavie m'a permis de travailler avec des enfants pour la première fois. J'avais envie d'essayer, de savoir de quel bois j'étais faite et en fait j'ai bien aimé, ça a bien fonctionné... Donc je vais commencer par me réintégrer dans mon ancienne vie, parce qu'il faut bien remplir le frigo, mais je ne me ferme pas la porte en fait. Je vais essayer de m'écouter, de profiter de ce recul pour peut-être me réorienter derrière.

Qu'est-ce que tu retiendras en particulier de cette expérience ?
Des gens et un pays...une culture différente, un vrai regard humain. Il y a ce mot que m'a dit une fois un gamin, ça m'a touché : « Tu esti o doamna buna ». En Moldavie, ils utilisent beaucoup ce mot « bun », bon, bonté en français. Ici je trouve que les gens en ont de la bonté, ils n'ont rien et ils te donnent tout. Leur honnêteté aussi, ici personne ne « gruge » par exemple dans les trolleybus. Je trouve les moldaves fondamentalement honnêtes et hospitaliers. C'est ça qui va me rester je pense...






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