mercredi 29 juin 2011

Portrait d'une jeunesse volontaire (6)

Se rencontrer. S'apprécier, s'aimer (ou pas!). Partager cette aventure incroyable qu'est notre SVE en Moldavie. Et rentrer enrichis par toutes ces rencontres.

J'ai décidé de garder une trace de tous ces visages à travers une galerie de portraits et des interviews qui font échos à mes propres questionnements.

Portrait de famille.

Julien, 21 ans, France (Strasbourg), SVE de 11 mois

 Peux tu, en quelques mots, me dire ce que tu faisais avant ton SVE ?
J'ai fait une licence d'informatique à Strasbourg.

Pourquoi as-tu décidé de partir en SVE et particulièrement en Moldavie?
Ça fait un bout de temps, depuis le bac, que je voulais partir à l'étranger. Je connaissais le SVE par mon ex et une autre copine qui avait fait un SVE. Je me suis renseigné pour faire un Erasmus pour une première année de Master et puis je n'ai rien trouvé qui m'intéressait et j'ai repensé à ce SVE. Je me suis dit qu'après ma licence ça serait l'occasion de faire ça avant de reprendre des études. Je voulais partir en Europe de l'Est et j'avais un pote moldave à la fac qui m'a parlé de son pays. J'ai suivi avec lui les évènements en 2009 (pour en savoir plus) et donc quand j'ai vu l'offre en Moldavie je me suis dit « Pourquoi pas ».

Quel était ton projet en Moldavie ?
Au départ, je devais travailler dans le Centre national pour les Roms et puis il s'est avéré qu'ils n'avaient pas besoin d'un volontaire à plein temps. Donc j'ai combiné avec un centre d'animation qui est devenu mon projet principal. C'est un centre municipal où les enfants viennent après l'école. C'est une petite strucutre donc j'étais assez libre de faire ce que je voulais comme activité.

Quels sont tes projets à ton retour ? Est-ce que ce SVE a changé tes projets d'avenir?
Mon plan à la base c'était de faire un master en rentrant. Mais je ne vais pas le faire, je ne me sens pas de le faire tout de suite, je ne sais pas exactement ce que je veux faire donc je ne veux pas me lancer dans deux ans d'études sans être sûr. La Moldavie m'a changé, m'a donné envie de bouger encore plus. J'ai une possibilité de faire un stage à Berlin. J'aimerais encore voyager, rester quelques mois dans d'autres pays, aller en Roumanie bosser dans une ferme et travailler mon roumain. Enfin voilà, je n'ai pas d'idées encore précises...

De quoi rêves tu pour ton avenir?
Plus j'avance dans le temps, moins je me projète dans l'avenir lointain...ça m'a donné envie de bouger, ça m'a ouvert aussi d'autres portes. Ça m'a ouvert un peu plus au monde de l'art et de la culture quand j'étais impliqué dans le squat ou dans d'autres trucs auxquels je ne pensais pas avant. Donc non je n'ai pas de projets concret, j'ai le temps, je me sens jeune!

Qu'est-ce que tu retiendras en particulier de cette expérience ?
Je pense que je continuerai à parler de la Moldavie comme d'un endroit à voir. C'est tellement dommage que personne ne connaisse mais d'un autre côté c'est bien que ça ne soit pas touristique car c'est plus ou moins préservé mais ça vaut le coup d'être connu. Il me restera aussi tous les gens rencontrés ici. Avant de partir tu as un peu peur, genre « qu'est-ce qu'il va m'arriver ?» mais en fait t'arrives et tu te sens intégré vite. Le fait que les Moldaves n'aient pas l'habitude de voir des étrangers fait que tu es super bien accueilli. C'est intéressant aussi de savoir ce que c'est que d'être un étranger dans un pays de manière générale. Tu peux transposer ça quand tu vois des étrangers dans ton pays, tu connais un peu ce qu'ils ressentent, ce que ça fait. C'est intéressant.


Constance, 22 ans, France (Saint-Lô), SVE 9 mois 


Peux tu, en quelques mots, me dire ce que tu faisais avant ton SVE ?
Juste avant de venir j'étais assistante d'éducation dans un lycée. Auparavant j'ai étudié la philosophie à Rennes, puis travaillé pour Brittany ferries un certain temps.

Pourquoi as-tu décidé de partir en SVE et particulièrement en Moldavie?
Ça fait très longtemps que j'ai envie de voyager à l'étranger, initialement naïvement parce que j'étais douée en langue et que j'avais envie de pratiquer les langues. Je pensais partir en Erasmus en master mais j'ai arrêté la philo avant, j'avais envie d'autre chose. De m'évader. C'est ma meilleure amie qui m'avait parlé du SVE, je venais de me retrouver au chômage et j'ai réussi à trouver une association qui envoyait des volontaires. J'ai obtenu un rendez-vous, ça m'a plu. Je voulais travailler dans le social, dans un orphelinat et un peu par hasard j'ai parlé de la Roumanie lorsque l'on m'a aussitôt proposé ce projet en Moldavie. Je suis partie à Paris travailler, et en même temps je préparais mon volontariat.

Quel était ton projet en Moldavie ?
Je travaillais dans un orphelinat, la Casa Ascuita à Chisinau, pour des enfants qui sortaient de situations difficiles. On m'a proposé d'y faire des activités et de l'aide aux devoirs.

Quels sont tes projets à ton retour ? Est-ce que ce SVE a changé tes projets d'avenir?
Alors, ça n'a absolument pas changé mes plans puisque depuis très longtemps je dois terminer la licence de philosophie interrompue il y a un moment. Lors de mon « pre-departure training », on m'a posé la question, ma réponse était déjà celle-ci.
Je pense qu'inconsciemment je pensais que je me destinais à l'éducation parce qu'en philosophie la seule issue professionnelle est l'enseignement, ou une réorientation vers un concours de professorat des écoles. J'ai toujours appprécié mon contact avec les enfants. Je me suis posé la question ici. Dans l'orphelinat on avait principalement des petits. Et même si j'ai beaucoup apprécié mes journées avec eux et que travailler avec des enfants m'a beaucoup touchée, je crois que cette expérience m'a confortée dans l'idée que ce n'est pas ce que je veux faire. Ça demande un certain dynamisme et je crois définitivement que pour avoir travaillé avec différents types de jeunes et des enfants, ça n'est pas mon truc.


De quoi rêves tu pour ton avenir?
En venant ici j'avais déjà voyagé mais pas à long terme, je ne m'étais jamais installée à l'étranger . J'ai vraiment apprécié voyager et je n'ai pas envie que ça s'arrête en fait. Je rentre en France un an mais j'ai vraiment envie que ça continue à faire partie de ma vie. Je le savais avant, mais là, de retour en France j'ai vraiment tellement peur de m'ennuyer. Peut-être que je trouverais une voie professionnelle de retour en France et que finalement je me dirais que voyager c'est fatiguant, mais aujourd'hui je me sens terriblement enrichie par toutes ces rencontres, elles m'ont ouverte à divers horizons que je veux encore découvrir.

Qu'est-ce que tu retiendras en particulier de cette expérience ?
Je pars très bientôt (au moment de l'interview) et je ne comprends pas vraiment ce qu'il se passe puisque j'ai passé un an ici et vers la fin je me suis un peu essoufflée. Tout de suite j'ai envie de répondre, car je ne suis pas dans un très bon état d'esprit, que c'était vraiment une année de déchirements : les volontaires partent un à un, les enfants sont partis un à un. Ça ne ressemblait pas du tout à cette année de césure que je m'étais imaginée légère. J'ai l'impression qu'au fur et à mesure tout s'est dégradé car je me m'attendais pas à ce que les gens partent.
Dans 10 ans je parlerai sûrement de cela, mais aussi du fait que cela m'a apporté une confiance en moi énorme, que je n'avais pas avant, peut-être parce que je me suis retrouvée dans un nouveau milieu avec des gens qui avaient l'air sympathiques, j'ai senti que nous avions quelque chose de fort à partager, dont je ne voulais pas me priver parce qu'encore je n'avais pas confiance en moi. Cela m'a permis de me libérer de mon propre jugement, en un sens, et c'est la première fois.

mardi 28 juin 2011

European citizen

Constantin arrive de Iaşi, en Roumanie, où après 4 ans de démarches, il vient d'obtenir sa carte d'identité roumaine.


Des dizaines de millier de moldaves font cette démarche chaque année. Pour obtenir la citoyenneté roumaine il leur faut prouver que certains de leurs ancêtres étaient roumains* et...s'armer de patience.

Leurs motivations sont avant tout économiques : un passeport roumain ouvre les portes de l'Union Européenne.

"En Italie je vivrai, je ne survivrai plus. Même survivre là bas est plus facile que survivre en Moldavie", explique Constantin.

La Moldavie, pays le plus pauvre d'Europe (avec un salaire moyen de 150 euros), se vide de sa population active. Officieusement, un quart de la population vit à l'étranger.

Je lui demande s'il est heureux, il sourit : "I'm an european citizen now...".






*Une partie de la Moldavie était roumaine jusqu'en 1941 date à laquelle les soviétiques  l'ont annexée et ont créé la République Socialiste Soviétique de Moldavie.

samedi 25 juin 2011

Il est temps de faire le bilan...

Après un an de volontariat européen à Chişinău, un bilan s'impose.
Les volontaires que nous avons rencontré ici nous livrent leurs impressions sur leur expérience.

Portrait d'une jeunesse volontaire (5)

Se rencontrer. S'apprécier, s'aimer (ou pas!). Partager cette aventure incroyable qu'est notre SVE en Moldavie. Et rentrer enrichis par toutes ces rencontres.

J'ai décidé de garder une trace de tous ces visages à travers une galerie de portraits et des interviews qui font échos à mes propres questionnements.

Portrait de famille.


Clémence, 23 ans, France (Lille), SVE de 6 mois


Peux tu, en quelques mots, me dire ce que tu faisais avant ton SVE ?
Je viens de finir mes études en Master éducation/prévention santé à Lille.

Pourquoi as-tu décidé de partir en SVE et particulièrement en Moldavie?
Ça faisait 2 ans que j'avais envie de partir à l'étranger et je n'ai pa pu le faire pendant mes études donc après mon Master je voulais faire un VIE (volontariat international en entreprise) mais dans ma branche il n'y en a pas donc j'ai trouvé le SVE. Je voulais faire quelque chose que je puisse valoriser sur mon CV donc quelque chose dans mon domaine. Le projet que j'ai trouvé dans mon domaine était en Moldavie.

Quel était ton projet en Moldavie ?
C'est l'ONG New life, Viata noua, qui aide les personnes toxicomanes ou atteintes du VIH à se réinsérer dans la société. Je discutais avec les bénéficiaires, je participais aux activités de l'asso. Je suis aussi allée dans le centre de réhabilitation de l'asso dans lequel les toxicomanes vont 6 mois pour retrouver un rythme de vie normal.

Quels sont tes projets à ton retour ? Est-ce que ce SVE a changé tes projets d'avenir?
Je rentre en France et je vais essayé de trouver un boulot dans ma branche ou peut-être revenir ici, en Moldavie, en service civique.

De quoi rêves tu pour ton avenir?
J'aimerais bien continuer à voyager parce que là c'était mon premier gros voyage. Il y a plusieurs pays qui me tentent, donc j'aimerais continuer à voyager tout en travaillant en France à côté.

Qu'est-ce que tu retiendras en particulier de cette expérience ?
La gentillesse des gens quand on va dans les villages. C'est un pays qu'on ne connaît pas du tout et c'est surprenant de voir comment sont les gens. Ils nous accueillent toujours, ils sont toujours très contents de voir des étranger qui parlent un peu leur langue, qui s'intéressent à leur pays.


Lisa, 26 ans, France (Marseille), SVE de 6 mois



Peux tu, en quelques mots, me dire ce que tu faisais avant ton SVE ?
Avant de venir, j'ai fini mes études de psychologie à Aix en Provence. J'ai eu mon diplôme en juin dernier.

Pourquoi as-tu décidé de partir en SVE et particulièrement en Moldavie?
Pour moi, c'était important de partir, de faire un break dans ma vie. J'avais cette envie de voyage et en même temps aussi de continuer à apprendre dans ma branche, qui est la psychologie. Du coup j'ai trouvé que le SVE ça alliait bien les deux : à la fois partir en vacances, découvrir une nouvelle culture et travailler dans le domaine social aussi et découvrir comment ça se passait dans ce domaine en Europe de l'est car je ne connaissais pas. La Moldavie ne m'attirait pas du tout au départ mais je voulais aller dans un pays que je connaissais pas du tout et je me suis dit « si tu n'y vas pas là maintenant pour ce projet, tu n'iras peut-être jamais de ta vie », parce que a priori ce n'est pas attractif...

Quel était ton projet en Moldavie ?
Mon premier projet c'était dans un centre avec des enfants et des ados qui venaient tous les jours de 15h à 19h mais ça ne m'a pas convenu. C'était très difficile avec l'équipe. Donc finalement j'ai changé de projet pour pratiquer quelque chose qui était plus dans mon domaine. Du coup mon second projet ça a été de bosser avec une équipe qui travaille avec de jeunes adultes qui ont des handicaps physiques. Je bougeais beaucoup en Moldavie pour aller rencontrer ces jeunes adultes qui eux ne peuvent pas se déplacer et leur donner des informations.

Quels sont tes projets à ton retour ? Est-ce que ce SVE a changé tes projets d'avenir?
Certainement qu'en rentrant une de mes priorités va être de chercher du boulot, un job de psychologue. Après ça m'a ouvert les yeux sur le fait que les voyages c'est pour moi très important, que ça m'a permis de me réaliser. Je pense que dans un futur proche je vais essayer d'allier ma profession et les voyages. J'avais pensé à travailler en tant que psychologue dans des ONG mais il faut que je travaille 2 ans en France d'abord.

De quoi rêves tu pour ton avenir?
Au stade où j'en suis aujourd'hui, c'est vrai que j'aimerais bien avoir une vie où je puisse être assez libre d'aller habiter où je veux, même si je sais que ça ne sera peut-être pas évident de faire ça comme ça. Mais en tous cas de pouvoir bouger, découvrir des cultures, de nouvelles personnes et en tous cas de ne pas rester statique. Rester statique je me rends compte que ça ne me convient pas.

Qu'est-ce que tu retiendras en particulier de cette expérience ?
C'est compliqué...En tous cas j'ai vraiment l'impression qu'ici c'est vraiment une page de ma vie qui se tourne. C'est vraiment un moment que j'ai pris que pour moi, ça m'a permis d'apprendre à me connaître vraiment et c'est la première fois de ma vie où je pars toute seule à l'aventure. Ca m'a permis de réaliser des choses sur moi même, de comprendre des choses par moi même. Je pense que le plus important pour moi c'est ça. C'était vraiment quelque chose d'assez égoïste et personnel. Alors après il y a tous les autres aspects de découverte de la Moldavie, la culture, les gens, les langues...Mais le principal pour moi c'est ça : ça m'a fait beaucoup grandir et j'ai appris à me connaître encore plus pendant ce SVE.

jeudi 23 juin 2011

Portrait d'une jeunesse volontaire (4)

Se rencontrer. S'apprécier, s'aimer (ou pas!). Partager cette aventure incroyable qu'est notre SVE en Moldavie. Et rentrer enrichis par toutes ces rencontres.

J'ai décidé de garder une trace de tous ces visages à travers une galerie de portraits et des interviews qui font échos à mes propres questionnements.

Portrait de famille.

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Marion, 25 ans, France (Pau), SVE de 10 mois



Peux tu, en quelques mots, me dire ce que tu faisais avant ton SVE ?
J'ai fini un Master en communication multimedia à Grenoble.

Pourquoi as-tu décidé de partir en SVE et particulièrement en Moldavie?
Mon ami, Stéphane, travaillait depuis un an en VIE (volontariat international en entreprise) pour une boîte de fromage et j'ai décidé de le rejoindre. Pour rester plus de 3 mois il me fallait un travail ou un volontariat donc j'ai trouvé ce SVE. J'ai eu la chance de choisir un peu mon projet.

Quel était ton projet en Moldavie ?
Je travaillais à l'alliance française de Moldavie. L'idée était que j'intègre leur équipe plutôt communication avec l'aspect du site internet multimedia qui était complètement dans le sens de mes études ce qui, après coup j'ai appris, était assez rare dans ces SVE. J'étais très contente d'avoir trouvé ce projet puisqu'au départ le SVE c'était plutôt par dépit mais au final le projet correspondait à ce que je voulais faire. C'était une première expérience dans mon domaine, plutôt pas mal. J'ai fini la refonte du site internet, je l'ai mis en ligne, je m'en occuppe au quotidien comme de la lettre électronique qui part toutes les semaines. Au niveau communication, on m'intègre de plus en plus dans les projets. Maintenant je suppervise l'édition de tous les nouveaux supports, les brochures, les affiches. Tout ce qui est publicité à la radio, à la télé, c'est pas moi qui m'en occuppe parce que c'est en roumain ou en russe donc je ne maîtrise pas encore mais j'ai un droit de regard dessus. J'ai ma place maintenant au niveau de la communication de l'alliance française parce que derrière j'avais un passé avec des expériences dans ce domaine.

Quels sont tes projets à ton retour ? Est-ce que ce SVE a changé tes projets d'avenir?
Je n'avais pas de plan avant de venir puique je venais pour un an de SVE mais sans savoir ce qu'il se passait après. J'ai fait ma place à l'alliance et donc maintenant j'ai un poste local de responsable communication et multimédia. Et du coup je reste! Et on reste à deux, toujours.

De quoi rêves tu pour ton avenir?
C'est pas bien tracé, je ne sais pas...Je ne sais pas si après un an de plus en Moldavie j'aurai fait le tour du pays...Je pense quand même. Je crois que j'aimerais avoir une autre expérience à l'étranger mais dans un pays complètement différent, je rêve de l'amérique du sud. Pourtant notre avenir à deux serait plus tracé vers des pays russophones mais ça ne me tente pas du tout. Et d'ici, je ne sais pas, 4-5 ans...nos envies à deux de couple de se poser, moi d'avoir des enfants...donc de rentrer en France. Même si vivre à l'étranger c'est super ça permet de se rendre compte aussi qu'en France il y a des choses très très bien et que pour se poser c'est pas plus mal d'être là bas quite à voyager par la suite. C'est pour ça je profite maintenant, je voyage.

Qu'est-ce que tu retiendras en particulier de cette expérience ?
La phrase un peu bateau que je redis à chaque fois mais c'est vraiment mon sentiment après 10 mois ici c'est : « La Moldavie c'est un pays à vivre et pas à visiter ». Et ce pays je le vis, tout ce qu'il y a dans ce pays me plaît. Bon il y a des trucs qui m'énervent, je pense qu'on rale tous les jours sur des trucs dans ce pays, mais j'aime les gens, j'aime la vie simple, j'aime être en sécurité ici. J'aime beaucoup la campagne. Voilà, un souvenir pour moi qui restera, c'est les séjours qu'on a pu faire dans la campagne qui sont pour moi une expérience extraordinaire. Que j'ai faite partager à mes parents qui ont aussi trouvé ça exceptionnel et je pense que ce qui peut attirer en Moldavie c'est aussi ça : cette campagne qui en France n'existe plus. Pourtant je viens de la campagne mais ce n'est plus du tout comme ça. Et je trouve que ça c'est un moyen de trouver des sujets de conversation avec nos grands parents (rires). Et je trouve ça pas mal. Voilà, la campagne...

Sören, 19 ans, Allemagne (Hambourg), Volontariat avec Project abroad pendant 9 mois


Peux tu, en quelques mots, me dire ce que tu faisais avant ton SVE ?
J'ai fini le lycée.

Pourquoi as-tu décidé de partir en SVE et particulièrement en Moldavie?
Je voulais faire un break avant de commencer mes études et le truc c'est que mon père est décédé il y a 2 ans et c'était difficile. Je voulais faire quelque chose de nouveau, je voulais partir un an de la maison et aller à l'étranger. Tout le monde part aux Etats Unis ou en Autralie donc je suis venu en Moldavie !

Quel était ton projet en Moldavie ?
Je travaillais à la Casa Aschuita (un orphelinat). Je faisais principalement de l'art, du bricolage avec eux, on dessinait, on jouait, je les aidais avec les devoirs.

Quels sont tes projets à ton retour ? Est-ce que ce SVE a changé tes projets d'avenir?
Je vais probablement étudier la politique cet Automne, j'espère que ça va marcher, je ne suis pas encore sûr. La vie en Moldavie, la politique ici, c'était vraiment intéressant pour moi donc j'ai décidé que j'allais étudier dans ce domaine.

De quoi rêves tu pour ton avenir?
Je veux définitivement continuer à voyager. Peut être faire un semestre à l'étranger ou voyager après mon diplôme.

Qu'est-ce que tu retiendras en particulier de cette expérience ?
La vie en Allemagne n'est pas la vraie vie, c'est une vie facile. En Moldavie c'est très différent.
Je me rappellerai aussi, bien sûr, des gens que j'ai rencontré ici.

vendredi 3 juin 2011

3 villes. 3 pays. 9 photos.

La semaine dernière, nous sommes partis en vacances avec Julie.

Ukraine --- Odessa




Roumanie --- Brasov




Moldavie --- Rosu

Happy birthday !

Pour les anniversaires de nos amis en Moldavie, on a instauré une petite tradition : leur souhaiter joyeux anniversaire à travers un petit film. Cette fois-ci c'est Suz qui veillit, Happy birthday again !