mardi 30 novembre 2010

Elections en Moldavie

Dimanche 28 Novembre 2010 les moldaves étaient appelés aux urnes pour la quatrième fois en 18 mois.



En Avril 2009, le pays avait connu des manifestations violentes après les élections contestées remportées par les communistes. Après une deuxième élection anticipée la coalition pro-européenne était arrivée au pouvoir sans pour autant détenir une majorité qui permettrait d'élire un président. En effet, en Moldavie ce sont les députés qui élisent le président à la majorité qualifiée. Un président par intérim, Mihai Ghimpu, avait été désigné au cours de l'été 2009 et en octobre 2010 un référendum avait eu lieu pour tenter de réformer la constitution et permettre l'élection du président au suffrage universel direct. Sans succès, puisque les moldaves, mal informés, ne s'étaient pas déplacés en nombre suffisant jusqu'aux urnes.



Voilà pourquoi ce dimanche avaient à nouveau lieu des élections législatives. Une fois de plus aucune force politique ne semble obtenir de majorité puisque les communistes remportent 44 sièges sur les 101 du Parlement tandis que l'Alliance pour l'intégration européenne totalise 57 sièges et est donc en deçà des 61 sièges requis pour imposer le président de son choix.  La situation semble donc à ce jour toujours bloquée.

un résumé de la situation : une vidéo en français extraite du site www.2424actu.fr
 

dimanche 28 novembre 2010

A la découverte de la Transnistrie

Samedi matin, nous laissons Chisinau sous la neige pour partir à la découverte de cet endroit mystérieux qui nous intrigue depuis notre arrivée en Moldavie : la Transnistrie.


Petit rappel pour ceux qui aurait oublié et pour les autres qui, comme moi, n'avaient jamais entendu parlé de cet endroit.
La Transnistrie, ou République moldave du Dniestr, est une région de la Moldavie, autoproclamée république et non reconnue par la communauté internationale. C'est une enclave russe entre la République de Moldavie et l'Ukraine même si malgré la présence militaire russe, la Russie n'a à ce jour jamais reconnu cette région comme étant une république indépendante.


Arrivés à la frontière on comprend vite qu'on n'entre pas si facilement dans cette région puisqu'après avoir rempli un formulaire et présenté nos passeports on nous signifie gentiment que nous n'avons l'autorisation de rester dans le "pays" que pour une dizaine d'heures (attention, soyons précis je devais avoir quitté les lieux avants 22h26).
Nous arrivons sans encombre à Tiraspol, la "capitale" et découvrons une ville à l'atmosphère particulière. Au delà des nombreux monuments en hommage à l'époque soviétique, ce qui nous frappe au premier abord c'est le peu d'animation qui règne dans la ville. Elle s'organise autour d'une rue principale le long de laquelle se trouvent les monuments les plus importants, la ulitsa 25 oktober. Et dans cette rue, que nous arpenterons tout l'après-midi, les passants se font rares, les magasins se comptent sur les doigts d'une main ou presque, les immeubles semblent inhabités. Une ville fantôme...

Buste de Lénine sous le drapeau transnistrien devant la maison des Soviets

 La Moldavie a déjà tenté de reprendre le contrôle de cette région en 1992 mais les forces armées de la Fédération de Russie l'en ont empêché.

Monument à la mémoire des victimes du conflit de 1992

La Transnistrie est connue pour être un lieu de trafic en tous genres et son économie est désastreuse. L'aspect désertique de Tirapol et la vétusté des habitations en témoignent. Les monuments à la gloire de héros soviétiques, quant à eux, ne manquent pas.



Ce conflit avec la Transnistrie est un handicap important pour le développement de la Moldavie qui est actuellement le pays le plus pauvre d'Europe ( son PIB par habitants correspond à celui du Soudan). En effet, tant que la Moldavie n'a pas réglé ce conflit, elle ne peut espérer entrer un jour dans l'Union européenne.



Char pointé vers l'Europe

 Nous sommes assez surpris par l'amabilité des habitants qui à plusieurs reprises s'adressent à nous en anglais. Nous discuterons même autour d'un café avec un jeune couple. Aucune pression policière, aucun problème avec nos appareils photos. Rien à voir avec ce qu'on nous avait décrit. Bien sûr, il est impossible de juger n'étant resté qu'une journée et nous sommes bien conscients de nous trouver dans un endroit où il vaut mieux éviter les imprudences. Nous repartirons donc avant l'heure autorisée.

vendredi 26 novembre 2010

Campagne électorale en Moldavie

Dans deux jours, la Moldavie va peut-être changer de visage. Dimanche, pour la troisième fois en moins de deux ans, les Moldaves sont appelés aux urnes pour élire les membres du parlement.

Voici un article que ma collègue Susan et moi avons écris pour le centre de journalisme dans lequel nous travaillons. Celui-ci est en anglais (désolé).

Article publié sur le site Moldova azi



Vote for Us! Party Political Campaigning in Moldova, 2010.

“Moldova without poverty” (Moldova fără sărăcie), “Wellbeing, respect, progress” (Bunăstare, respect, progres), “We will bring order to the country” (Noi vom face ordine în ţară): In their quest to win seats, every party has its catchphrase. With the highly anticipated parliamentary elections of November 28 now only a few days away, Susan Coughtrie and Lucas Farcy, reflect on political campaigning in Moldova and the role that campaigns play in the electoral process universally.



Floating above highways, dangling from car mirrors, stuffed into letter boxes and even plastered on the side of hot air balloons – the faces, slogans, logos and messages of the Moldovan politicians and their parties have been hard to miss in the republic’s capital, Chisinau, lately. Since a new set of early parliamentary elections were announced in late September, the political parties and independent candidates vying for seats in the country’s parliament have launched their campaigns. All are hoping to sway voters into marking the crucial cross by their name on the ballot this Sunday.

Given the country’s recent political turbulence, Moldova now more than ever needs its people to turn out and vote, something which has been reflected in the campaign. It will be the third time the Moldovan public have gone to vote for their parliamentary representatives in a little over 18 months, and there are concerns that the public are suffering from election fatigue. However, the forty registered electoral competitors, (twenty parties and twenty independent candidates) have gone to great lengths to keep citizens’ interest from waning. Over the past month, there has been a constant stream of campaign materials, in a variety of forms, from traditional flyers and posters to TV spots and radio ads, to more modern practices of holding campaign marches and concerts the capital city centre. But the key question is how will these efforts translate into public turnout decisions of the voters when they head to the polls?



With regards to the latter, it appears that for some the answer is not significantly - “I think these spots, and posters, have influence on people who have not already chosen for who they are going to vote for,” says Valeria Celan, 20 year old Law student at Chisinau’s Free International University of Moldova (ULIM), “but for those who know for sure, as I do – seeing another party’s posters around the city doesn’t influence the decision.”

Celan was one of a group of twenty or so ULIM students, who recently attended a three day workshop on the subject of campaigning. Organised by Dr Judithanne Scourfield McLauchlan, a visiting Fulbright Scholar from America, and entitled “Campaigns in the US: Best Practices”, the course offered students insights into how candidates organize their electioneering purpose on the other side of the world. While the majority of the young people, who attended, had not previously participated in a political campaign, they were interested in finding how to get more involved.



Over the week, Dr. McLauchlan talked through the many aspects of campaigning from the logistical – organisation and staff - to the more creative – getting the right message and clearly disseminating it to the voters. She particularly emphasised the importance of political parties’ slogans during an election campaign. According to this advocate of civic engagement, who has organised numerous elections campaigns in the United States, a good slogan must be short and simple. “KISS”, for “Keep It Simple, Stupid” is primarily what parties need to keep in mind when they began to plan a campaign. However, considering the vastly different political circumstances, can we consider US campaigning practices to be relevant to Moldova?

The workshop’s participants seem to think so: “The timing of this workshop is very real. Not a lot of people come to vote and this is a problem for us, so I think it is good to compare election process’ in the US and in Moldova” explained Celan.

Other students shared her sentiments - “It’s interesting for our country to look at other countries politic and campaigning. Moldova is only 20 years old, so we still can learn from the long history of the USA” thought Vladimir Guleac, a third year history and international relations student. According to Teodor Taranu, an economics graduate and law student in second year, “even if all the campaigns are different, they have some similarities. First, everyone is going to vote, second there are candidates who want to hold political power”.



Yet there are noticeable differences too: “For example, Americans make a lot of steps into making people go out and vote. We don’t because parties focus on one category of people, for example students or old people. For the citizens, the election process is not such a big deal and this is a problem”, argued Celan. Her solution? - “The parties and the candidates should make a lot of effort on making the people go out and vote”.

There is little doubt about the importance of the votes people will cast in this election, and the result, whoever wins, will be seen as a turning point for Moldova. Since the violent events surrounding the parliamentary elections of April 2009, the country has experienced a turbulent political 18 months, and still lacks an officially appointed President. Despite a second snap election in July 2009, which resulted in a change of power, with four smaller opposition parties forming a governing coalition, the Alliance for European Integration, a sense of political instability still remains. A failure to reach the required voter turnout in September’s referendum, on whether to have a directly elected President, was perhaps a prime example of voter fatigue facing many Moldovan citizens.

Along with the formation of a new parliament of Republic of Moldova, the results of Sunday’s elections will also show how succesful the intense campaign made by the political parties, played out on the walls and billboards, on the television sets, and in letterboxes of Chisinau, has been.


photos : Susan Coughtrie et Lucas Farcy


















Article publié sur le site Moldova Azi

lundi 8 novembre 2010

Riscani by night

En attendant cette série de photos de Chisinau que je projette de faire depuis notre arrivée en Moldavie, voici une nouvelle vue de Riscani, le quartier où nous habitons.

vendredi 5 novembre 2010

Escapade sur le delta du Danube


 Bien décidés à profiter de nos 12 mois de SVE en Moldavie pour voyager le plus possible, nous voilà partis à la découverte d'un lieu unique : le delta du Danube en Roumanie.

Pour en savoir plus, écoutez notre podcast de la semaine :


Voir un petit clip, résumé de notre séjour.

jeudi 4 novembre 2010

On the wild side

Une petite vidéo souvenir de notre incroyable séjour sur le delta du Danube en Roumanie...