vendredi 29 avril 2011

Des volontaires qui partagent leurs sourires

Basée à Chisinau, l'association "Les amis des enfants" parcours la Moldavie pour apporter des jeux et du bonheur aux enfants. Vendredi 15 avril, l'association était à Nemteni, un petit village sité dans l'est du pays.


mardi 12 avril 2011

Journée internationale des Roms

Vendredi dernier, c'était la Journée internationale des Roms. A Chişinău, une table ronde visant à élaborer un plan d'action pour soutenir les Roms était organisé pour l'occasion.

En conclusion de ces discussions, un spectacle était organisé à la Maison des nationalités (Casa Naţionalităţilor).








Merci à Susan Coughtrie pour la vidéo.
Vidéo et photos initialement publiée sur Azi.md

dimanche 10 avril 2011

Partie de campagne

Jeudi, Clémence et moi sommes de retour à Horodiste. Sacs sur le dos, nous nous rendons chez Luba pour qu'elle nous ouvre la maison. Toujours aussi avenante et bavarde, elle nous donne rendez vous à 19h pour la traite.


Dinguelinguelin...Les chèvres et moutons, de retour des champs, passent devant la maison. Nous les suivons et retrouvons bientôt Luba qui prend de l'eau au puits. Elle nous fait entrer chez elle : dans leur cour, comme traditionnellement dans la campagne moldave, il y a plusieurs petites maisons, mais l'hiver ils n'en utilisent qu'une pour pouvoir chauffer plus facilement. Luba et son mari Anatole y vivent seuls la semaine, jusqu'au retour de leur fils le week- end.


Nous nous réchauffons sur le lit chauffé par le poêle puis Luba nous appelle : il est temps de traire les brebis. Les agneaux dans la cour s'impatientent. Je donne le biberon/bouteille de vodka au petit marron et Clémence s'occupe du noir. Après les avoir pesé je commence à réaliser le sort qui les attend : ils seront mangés pour Pâques dans deux semaines ! Bien sûr, étant une "fille de la ville presque-végétarienne" je suis horrifiée. ça amuse Luba qui me fera même une bonne blague le lendemain matin en me présentant la carcasse du petit noir qu'elle avait finalement égorgé le matin même...


Puis atelier traite de la vache. Luba, patiente, nous laisse essayer. Bon, pas très concluant, on n'a pas le coup de main.


Après un bon repas bien arrosé (impossible de dire non à la tradition du vin maison qu'il faut boire d'une traite pour pouvoir ensuite passer le verre aux voisins), direction la maison (dans la boue et sans lumières c'est beaucoup plus drôle) pour une bonne nuit de repos.

Le lendemain, nous nous rendons à l'école maternelle pour leur apporter un peu de matériel et faire des activités avec les enfants. Lors de notre précédente visite nous avions été touchées par le peu de moyens dont dispose l'école.

Les enfants sont très timides au début. Ils nous observent d'un regard interrogateur et semblent un peu perdus quand nous leur proposons des activités manuelles. Mais avec l'aide des enseignantes ils se prennent vite au jeu et bientôt nous font des sourires et des câlins. Pas facile de communiquer car ils parlent un roumain un peu différent de celui qu'on apprend à Chisinau...

Après le repas nous constatons qu'ils n'ont pour ainsi dire aucun jouet et qu'ils se battent pour se partager les quelques petites voitures et poupées disponibles dans la classe. Fin de journée, on se sépare en promettant de revenir bientôt.



Lucas et des amis arrivent de Chisinau pour le week end.
Les jeunes du village nous invitent à la discothèque/bibliothèque/maison de la culture. Grand moment bientôt surpassé par la visite au bar du coin qui s'avèrera être la station service. Bonne tranche de rigolade.

Le lendemain nous visitons Tipova, un monastère creusé dans la roche face au Dniestr. Magnifique.



Encore un autre repas chez Luba, au son des guitares ramenées par les garçons. Luba nous cuisine un Colac (un pain en forme de couronne tressée) qu'elle nous donnera le lendemain pour le petit déjeuner. Le verre de vin traditionnel fait plusieurs fois le tour de la table. Noroc !

lundi 4 avril 2011

Dans le village de Tara

Samedi, nous repartons en exploration. Notre destination du jour : țara. Nous voilà donc en route dans la voiture de Marion et Stéphane en direction du nord, à la recherche de ce village où, nous a-t-on dit, on peut voir des maisons troglodytes.

 
 Nous quittons la route et nous engouffrons dans un chemin un peu chaotique, après quelques kilomètres nous abandonnons la voiture : elle n'ira pas plus loin. Déambulant sous le soleil, dans les chemins de țara, nous nous emerveillons une fois de plus de la beauté de la campagne moldave.


 Aucune voiture en vue, pas d'eau courante comme en témoignent les nombreux puits. Encore une fois nous voilà partis en voyage dans un autre temps. L'impression de visiter un faux "village musée" me traverse l'esprit.


 Mais très vite des habitants nous apostrophent. "Buna ziua". Un homme d'église, quelque peu étrange, nous aborde puis une grand-mère nous appelle depuis le pas de sa porte."Venez ici". On s'approche, la grand-mère est ravie de voir des étrangers, appareils photo au cou, visiter son village. Elle pense même pendant un instant qu'on est de la "télé". Elle interpèle l'une de ses voisines et lui demande de nous servir de guide. 


La vieille dame, en chaussons, trotte à travers le village pendant deux heures, avec à chaque maison le même discours "Ce sont des français, ils veulent filmer, on peut entrer?". Infatiguable, elle nous entraîne à droite à gauche. Des animaux divers se baladent en liberté autour du village construit autour d'une rivière. 


 Nous remercions notre guide (heureusement qu'on avait des pâtés français pour le pique nique!) et profitons d"une pause bien méritée au bord de l'eau.





jeudi 31 mars 2011

Vent d'Est !

Le monde de Chişinău est un petit microcosme et pourtant il m'aura fallu 8 mois pour rencontrer Tanya et Thierry...Et quelle rencontre! Alors laissez moi vous expliquer, ce couple franco-moldave a fondé en 2002, à Lyon, l'association Vent d'Est. Les projets de l'association sont destinés principalement à aider les villages moldaves isolés où les gens vivent dans des conditions particulièrement difficiles.


A peine les avions nous rencontré, qu'ils nous proposaient de venir à Horodiste pour voir sur place les projets qu'ils avaient en cours dans ce village et passer deux jours à la campagne dans leur charmante maison. Nous voilà partis, Clemence, Aline (deux volontaires françaises) et moi à la découverte de Vent d'Est et d'Horodiste et sa région qui n'allait pas tarder à nous enchanter.



Entre visites aux voisins, dégustation du vin du vieux Basile, visite de la ferme de Luba, ballade en charette et découverte des paysages incroyables de la région on peut dire qu'on en prend plein les yeux ! Mais nous ne sommes pas seulement là pour jouer les touristes puisque nous sommes aussi venus pour découvrir les projets de Vent d'Est. Et nous n'allons pas être déçus! Des projets déjà réalisée et d'autres à venir, ils en ont plein la tête nos charmants hôtes.



On commence par la fabrique de sirop. Hier matin, une dizaines d'habitants du village mettaient en terre les premiers framboisiers et fraisiers qui bientôt (on l'espère!) permettront de fabriquer un excellent sirop qui donnera aux habitants du village du travail. Car c'est bien là l'un des buts de Vent d'Est : créer des emplois pour éviter l'exode dramatique des villageois à la recherche d'un travail à l'étranger. Ce projet de fabrique de sirop n'en est qu'à ses premisses car pour l'instant le bâtiment qui servira à la fabrication n'est pas encore acheté (complications moldaves oblige...).


Ça n'arrête pas pour autant Tanya et Thierry qui déjà rêve d'acheter un autre bâtiment pour le transformer en gîte et en centre de vacances pour enfants déshérités.
Mais continuons la visite, après un crochet par le dispensaire pour savoir s'ils ont des besoins particuliers, nous voilà à l'école maternelle. Je dois avouer que cette visite m'a beaucoup émue. Cette école est totalement dépourvue de matériel, quand nous entrons dans la classe les enfants sont assis en rond dans le silence. La directrice nous apprend que beaucoup d'enfants du village ne peuvent pas venir à l'école car les parents ne peuvent pas s'acquitter des 50 lei mensuel (environ 3 euros) qui permettraient à leurs enfants d'être scolariser et de recevoir un repas chaud. Ni une ni deux, Tanya lui demande de faire une liste de ces enfants non scolarisés et une liste du matériel dont l'école manque (autant dire tout). Thierry fait des calculs : "s'il y a 25 gamins qui ne peuvent pas payer l'école et qu'on trouve des parrains pour les financer, avec les déductions d'impôts tu peux facilement parrainer 2 enfants donc il nous faut une douzaine de parrains...".


Ensuite direction la "grande" école, là nous retrouvons des adolescents que l'association a décidé d'aider à poursuivre des études. Tanya leur parle un par un, leur demandant si leur projet professionnel est toujours le même, quelles aides financières ils reçoivent déjà... Elle leur explique que si elle leur trouve un parrain pour financer leurs études il faut qu'ils s'engagent à être sérieux. Les enfants écoutent attentivement puis Tanya leur dit que bientôt 16 étudiantes françaises passeront quelques temps dans le village et dans leur école et qu'ensuite des scouts seront là tout l'été pour aider et qu'enfin en Août se déroulera un festival de musique française dans Horodiste. Elles leur demande de bien accueillir tous ces jeunes français. Autant vous dire que les ados sont ravis, ça fait beaucoup d'animations pour un village de 300 maisons où il ne se passe jamais rien!



Si vous voulez en savoir plus sur Vent d'Est : http://www.ventdest.org/

Pour les lyonnais, Tanya et Thierry seront en France début Avril, ils organisent un repas/réunion d'informations le 10 avril à 12h au restaurant La piscine de Rilleux-la-pape (plus d'infos sur leur site). De plus, si vous souhaitez envoyer du matériel pour l'école d'Horodiste, contactez-les ou contactez-moi je vous donnerai la liste de ce que vous pouvez envoyer.