Jeudi, Clémence et moi sommes de retour à Horodiste. Sacs sur le dos, nous nous rendons chez Luba pour qu'elle nous ouvre la maison. Toujours aussi avenante et bavarde, elle nous donne rendez vous à 19h pour la traite.
Dinguelinguelin...Les chèvres et moutons, de retour des champs, passent devant la maison. Nous les suivons et retrouvons bientôt Luba qui prend de l'eau au puits. Elle nous fait entrer chez elle : dans leur cour, comme traditionnellement dans la campagne moldave, il y a plusieurs petites maisons, mais l'hiver ils n'en utilisent qu'une pour pouvoir chauffer plus facilement. Luba et son mari Anatole y vivent seuls la semaine, jusqu'au retour de leur fils le week- end.
Nous nous réchauffons sur le lit chauffé par le poêle puis Luba nous appelle : il est temps de traire les brebis. Les agneaux dans la cour s'impatientent. Je donne le biberon/bouteille de vodka au petit marron et Clémence s'occupe du noir. Après les avoir pesé je commence à réaliser le sort qui les attend : ils seront mangés pour Pâques dans deux semaines ! Bien sûr, étant une "fille de la ville presque-végétarienne" je suis horrifiée. ça amuse Luba qui me fera même une bonne blague le lendemain matin en me présentant la carcasse du petit noir qu'elle avait finalement égorgé le matin même...
Puis atelier traite de la vache. Luba, patiente, nous laisse essayer. Bon, pas très concluant, on n'a pas le coup de main.
Après un bon repas bien arrosé (impossible de dire non à la tradition du vin maison qu'il faut boire d'une traite pour pouvoir ensuite passer le verre aux voisins), direction la maison (dans la boue et sans lumières c'est beaucoup plus drôle) pour une bonne nuit de repos.
Le lendemain, nous nous rendons à l'école maternelle pour leur apporter un peu de matériel et faire des activités avec les enfants. Lors de notre précédente visite nous avions été touchées par le peu de moyens dont dispose l'école.
Les enfants sont très timides au début. Ils nous observent d'un regard interrogateur et semblent un peu perdus quand nous leur proposons des activités manuelles. Mais avec l'aide des enseignantes ils se prennent vite au jeu et bientôt nous font des sourires et des câlins. Pas facile de communiquer car ils parlent un roumain un peu différent de celui qu'on apprend à Chisinau...
Après le repas nous constatons qu'ils n'ont pour ainsi dire aucun jouet et qu'ils se battent pour se partager les quelques petites voitures et poupées disponibles dans la classe. Fin de journée, on se sépare en promettant de revenir bientôt.
Lucas et des amis arrivent de Chisinau pour le week end.
Les jeunes du village nous invitent à la discothèque/bibliothèque/maison de la culture. Grand moment bientôt surpassé par la visite au bar du coin qui s'avèrera être la station service. Bonne tranche de rigolade.
Le lendemain nous visitons Tipova, un monastère creusé dans la roche face au Dniestr. Magnifique.
Encore un autre repas chez Luba, au son des guitares ramenées par les garçons. Luba nous cuisine un Colac (un pain en forme de couronne tressée) qu'elle nous donnera le lendemain pour le petit déjeuner. Le verre de vin traditionnel fait plusieurs fois le tour de la table. Noroc !
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